Nocturnes (Hélios noir)

Publié le par Gilles Vidal

Nocturnes (Hélios noir)

À la faveur de la réédition de ce roman de Laurent Fétis réédité ce mois-ci au format de poche chez Hélios noir – avec un titre fort à propos raccourci –, voici la chronique que j’avais écrite en 2011 :

Les mémoires du 312

« C’est le second séjour à New York de Jean-François Langley, jeune journaliste français sous contrat avec le magazine parisien Babel. Mais cette fois, l’attrait de la nouveauté et l’enthousiasme se sont bel et bien enfuis… En effet, lors de sa première venue, le reporter s’est intéressé de trop près à une affaire de gosses disparus, ce qui l’a entraîné dans une fuite dantesque jusqu’aux bas-fonds de l’âme humaine. Et, bien qu’il en ait retiré une certaine notoriété, il n’en est pas ressorti indemne et a dû passer quelque temps en milieu psychiatrique, afin d’endiguer ses pulsions suicidaires. Les ténèbres exsudant maintenant de tout son être, il a aussi fait le vide autour de lui, et a notamment perdu celle qu’il aimait, Esther. Flanqué cette fois de Xavier, un assistant qu’on lui a attribué de force – pour le surveiller ? –, le voilà donc de retour dans l’immense cité nécrophage, intimement persuadé qu’il n’en a pas fini avec son enquête, que le meurtrier abject qu’il a fait arrêter l’année précédente n’est que le fragment d’une machination complexe et machiavélique dont l’étrange Ombre de cuir est l’un des maîtres rouages. Il ne s’est pas trompé : derrière la porte de l’appartement 312, des fantasmagories inimaginables mais non moins réelles et ensanglantées l’attendent…

Ici, Laurent Fétis, auteur notamment de polars pour la Série Noire et amateur friand d’horreur sous toutes ses formes, s’est plu à dépeindre, dans une ambiance lourde et lancinante, la descente aux enfers d’un héros si fragile qu’il est constamment sur le point de “passer de l’autre côté”… Avec une certaine réussite, ma foi. »

Nocturnes, de Laurent Fétis, Hélios noir, 440 p., 9 €, mars 2016.

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